LA PÊCHE,
UN SECTEUR D’AVENIR

FACETTES DE LA FILIERE

Les différentes techniques de pêche

Il existe de très nombreuses techniques de pêche, qui correspondent chacune à un type de pêche précis, ainsi qu’à une espèce de poisson, de crustacé ou de coquillage recherchée.

LES TECHNIQUES DE PÊCHE DES POISSONS

  • La pêche au chalut

    La pêche au chalut est pratiquée par tout type de navire, des plus petits de moins de 8 mètres, aux plus grands d’environ 38 mètres. Ils peuvent sortir en mer pour une durée allant d’une journée à plusieurs semaines et fréquentent les mêmes zones toute l’année.

    Les chaluts s’apparentent à des sacs ouverts par deux ailes écartées par des panneaux divergents, pour laisser entrer les poissons. Les navires remorquent un ou deux chaluts à l’aide de câbles en acier enroulés sur des bobines de treuil. Il existe deux types de chalut, les chaluts de fond et les chaluts pélagiques pour la pêche en pleine mer. La taille des mailles dans le cul du chalut ainsi que des dispositifs spéciaux sont utilisés pour améliorer la sélectivité du chalut.

    La taille des mailles du chalut est réglementée, pour s’adapter aux zones de pêche et aux espèces pêchées. Les espèces recherchées sont nombreuses : merlu, merlan, églefin, cabillaud, julienne, lotte, cardine, sole, limande sole, raie, encornet, seiche et langoustines.

     

  • La pêche au filet droit

    La pêche au filet droit est une technique de pêche passive. Elle se pratique avec des filets droits, posés en mer la veille et relevés le lendemain. Cette technique peut s’utiliser aussi bien près des côtes qu’en haute mer. Les filets sont rangés dans des parcs et mis à l’eau directement. Le relevage du filet se fait à l’aide d’un vire-filet. Les espèces sont retirées du filet, nettoyées, vidées et stockées au même moment.

    Le filet s’adapte au type de poisson recherché, et en fonction des saisons, selon les réglementations. Les espèces pêchées grâce à cette technique sont très nombreuses : le rouget, le lieu jaune, le bar, la sole, le merlu, la lotte, la raie, la julienne… Certains crustacés peuvent également être capturés grâce à cette technique, comme l’araignée et la langouste.

  • La pêche à la senne ou bolinche

    Les sennes sont des filets rectangulaires utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons détectés grâce à un sonar. La bolinche est une senne de dimension plus réduite, utilisée pour la pêche côtière.

    Le navire tourne rapidement autour du banc de poisson pour refermer le filet autour. Le poisson est ensuite embarqué avec une salabarde, une grande épuisette, et est déversé dans des cuves à eau réfrigérée. Si les poissons capturés ne sont pas ceux recherchés, la senne est rouverte, et les poissons sont relâchés.

    Les espèces capturées avec cette technique sont : la sardine, l’anchois en fin de saison, et le gros chinchard en hiver.

  • La pêche à la ligne et à la palangre

    La pêche à la ligne et à la palangre utilisent toutes les deux des lignes hameçonnées. Cette technique de pêche est surtout pratiquée par les petits bateaux de pêche de moins de 12 mètres. Une ligne est reliée au navire, où sont fixés les hameçons, qui sont munis d’appâts vivants ou artificiels. Le bateau laisse trainer la ligne et attrape l’espèce ciblée. Les deux principales espèces pêchées sont le bar et le lieu jaune. En saison on peut également pêcher le maquereau, la dorade et le thon.

    La palangre est une technique de pêche passive constituée d’une très longue ligne mère, sur laquelle sont fixés de nombreux hameçons appâtés. La palangre est ancrée au fond de la mer ou est dérivante. Les espèces recherchées sont le congre, la julienne, le cabillaud et le bar.

Les techniques de pêche aux crustacés et coquillages

  • La pêche au casier

    Cette technique de pêche passive est utilisée pour les coquillages et les crustacés. Les pêcheurs déposent les casiers appâtés en mer la veille et les relèvent le lendemain. Ils se composent d’une armature recouverte d’un filet. Le casier est ainsi conçu qu’une fois que le crustacé est entré, il ne peut plus en ressortir. Toutefois, ils permettent une grande sélectivité, car ils sont adaptés aux espèces ciblées. Les prises accessoires sont très faibles.

  • La pêche à la drague

    Les navires qui pratiquent cette technique de pêche mesurent entre 7 et 16 mètres de long, et sont polyvalents. Ils peuvent s’adapter aux ressources des zones de pêche et à la saisonnalité des espèces. Ce type de pêche est très réglementé, et ne peut être pratiqué que dans des zones spécifiques, les gisements naturels marins de coquillages.

    Cette technique est utilisée pour capturer les coquillages vivant sur les fonds marins, notamment les coquilles Saint-Jacques, les vernis, les pétoncles, les oursins, les praires et les palourdes.

    Les dragues sont des engins à mailles rigides trainés sur les fonds marins pour déterrer les coquillages. Il existe deux types de drague, qui s’adaptent aux reliefs marins. La drague bretonne est utilisée pour les fonds peu accidentés, alors que la drague anglaise est utilisée sur les fonds rocheux car elle est plus souple.

  • La pêche à pied

    La pêche à pied se pratique à terre, sur le sable ou la vase. Les pêcheurs peuvent pratiquer cette activité à la main, ou avec des instruments mécanisés comme des dragues à roulettes.

    Les espèces péchées sont principalement des coquillages et des crustacés.